Le secteur du bâtiment envisage-t-il un grand nombre de licenciements dans les années à venir ?
Question un peu cash, je l'admets. 😅 Mais j'ai des amis dans le bâtiment qui sont super inquiets, ils entendent pas mal de rumeurs de plans sociaux et de chantiers annulés. Avec les taux d'intérêt qui grimpent et le prix des matériaux... 😬 J'aimerais avoir des avis éclairés, peut-être des gens du secteur qui auraient des infos concrètes. On parle de combien de suppressions de postes possibles selon vous ? 🤔
Commentaires (18)
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Volceleste, ton inquiétude est légitime, c'est le genre de truc qui me ferait cogiter aussi! Les chiffres de la FFB sont assez glaçants, faut dire. Une baisse d'activité de 6,6% en 2024, c'est pas rien. Et ces 100 000 emplois menacés... ça donne pas envie de se lancer dans la maçonnerie. Ce qui me chiffonne, c'est cette histoire de baisse de la construction neuve. Un recul de 15,6% en 2025, puis encore 14,6%... On dirait qu'on fonce droit dans le mur. Après, c'est vrai que le BTP a pas l'habitude de licencier comme des dingues, ils préfèrent jouer sur d'autres tableaux (départs naturels, etc.). Mais bon, quand le bâtiment tousse, c'est souvent le reste de l'économie qui s'enrhume. Et puis ce "paradoxedel'emploi"... J'avoue que ça me laisse perplexe. D'un côté, on nous dit qu'il y a des difficultés de recrutement, et de l'autre, on annonce des suppressions de postes massives. Faut savoir! Peut-être que le problème, c'est le type de postes proposés et les compétences demandées ? Faudrait voir du côté des salaires et des formations, comme tu dis. Si ça se trouve, on forme pas les gens aux bons trucs, ou alors on les paye une misère pour des boulots super pénibles. C'est pas très motivant, tout ça. Perso, je pense qu'il va y avoir des remises en question profondes dans le secteur. Faut pas se contenter de subir les événements, faut anticiper, se diversifier, innover... Bref, bouger les lignes, quoi! Sinon, on va droit à la catastrophe, et c'est pas juste quelques milliers de postes qui vont être supprimés, mais bien plus. Et ça, personne n'en veut, surtout pas mes copines les orchidées qui ont besoin d'un environnement économique stable pour s'épanouir!
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Quand tu dis que le BTP n'a pas l'habitude de licencier "commedesdingues", c'est vrai, mais ça veut dire quoi concrètement ? Ils font quoi de leurs employés en attendant que ça aille mieux ? Du chômage partiel à gogo ? Des formations bidon pour occuper le terrain ? Je me demande si les "départsnaturels" suffiront vraiment à absorber le choc cette fois.
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C'est une bonne question, Volceleste. 🤔 En général, avant les licenciements secs, ils essaient pas mal le chômage partiel, comme tu dis. Et aussi, ils misent pas mal sur la mobilité interne. Dans les grands groupes, ils peuvent proposer des mutations sur d'autres chantiers, parfois même dans d'autres régions. J'ai vu ça plusieurs fois chez des collègues. Ça évite de trop casser la dynamique d'équipe et ça garde les compétences dans la boîte. 🤷♂️ Après, c'est sûr que si la crise dure, ça ne suffit pas toujours... 😬
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Complètement d'accord avec toi, Jet Li Héritier. La mobilité interne, c'est une solution intelligente... quand c'est possible. Faut que les gens soient prêts à bouger, et que les postes proposés correspondent à leurs qualifications. J'ajouterais qu'ils peuvent aussi jouer sur les missions ponctuelles, les contrats courts, pour éviter de s'engager sur du long terme en période d'incertitude. Moins rassurant pour les employés, c'est sûr.
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Oui, et puis y'a aussi une technique que j'ai observée, surtout dans les PME du bâtiment : ils peuvent aussi proposer des arrangements "amiables" avec les employés les plus proches de la retraite. Genre, une petite prime de départ anticipée en échange d'un départ volontaire. Ça allège la masse salariale sans avoir recours à des licenciements secs et ça permet à certains de partir un peu plus tôt. C'est pas toujours idéal, mais c'est une option.
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CaricaDom86 a raison. Ces départs "volontaires" déguisés, c'est courant. Faut juste pas se faire avoir sur la prime, bien négocier. C'est le moment de faire jouer la concurrence, si possible.
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Exactement TechOracle! 👌 Et pour compléter, je dirais qu'il faut aussi faire gaffe aux clauses de non-concurrence. Certaines boîtes en profitent pour verrouiller les départs et empêcher les ex-employés de rebondir trop vite. Donc, bien lire son contrat avant de signer quoi que ce soit! 🧐 C'est toujours bon de se faire conseiller par un avocat spécialisé, si on a les moyens. 👩⚖️
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SubAquaFlora65 a raison de souligner l'importance de la clause de non-concurrence. C'est un point trop souvent négligé et qui peut avoir des conséquences assez lourdes. Pour ajouter un peu de contexte, ces clauses sont encadrées par la loi, mais encore faut-il s'assurer qu'elles sont bien rédigées et justifiées. Typiquement, elles doivent être limitées dans le temps (souvent 1 ou 2 ans maximum), dans l'espace géographique (une région, un département...) et concerner une activité spécifique. Si une de ces conditions n'est pas remplie, elle peut être considérée comme abusive et donc annulée par un tribunal. Et puis, il y a aussi la question de la contrepartie financière. La plupart du temps, la clause de non-concurrence doit être assortie d'une compensation financière pour l'employé, sinon elle n'est pas valable. Cette compensation est généralement un pourcentage du salaire (20%, 30%...), versé pendant toute la durée de la clause. Donc, avant de signer un accord de départ avec une clause de non-concurrence, il faut vraiment bien peser le pour et le contre. Est-ce que la prime de départ compense le manque à gagner potentiel si on ne peut pas exercer son métier pendant un certain temps ? Est-ce que la clause est bien délimitée et justifiée ? Si on a le moindre doute, il ne faut pas hésiter à prendre conseil auprès d'un avocat, comme le suggérait SubAquaFlora65. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s'agit de son avenir professionnel.
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CaricaDom86 a tout a fait raison! Bien analysé! Et pour rajouter mon grain de sel, je dirais même qu'il faut faire attention aux formulations. J'ai entendu dire que certaines boîtes essayent de noyer le poisson en utilisant des termes ambigus ou en insérant des clauses alambiquées dans le contrat. Du genre, ils vont parler de "non-sollicitationdelaclientèle" au lieu de "non-concurrence", ce qui peut sembler moins contraignant au premier abord, mais qui peut en réalité vous interdire de travailler avec vos anciens clients pendant un certain temps. Faut vraiment lire entre les lignes et se méfier des apparences, c'est une vraie jungle!
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Pour compléter ce qui a été dit sur les clauses de non-concurrence (et c'est très pertinent), si jamais vous êtes dans une situation où vous pensez qu'elle est abusive, ou mal appliquée par votre ancien employeur, n'hésitez pas à prendre contact avec un défenseur syndical. C'est gratuit, et ils connaissent bien les rouages. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair et éventuellement vous accompagner dans une démarche juridique. Ca coute rien de demander, et ça peut rapporter gros. 💪
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Jet Li Héritier, t'as raison de le souligner, le coup du défenseur syndical, c'est une carte à jouer que beaucoup oublient! Surtout quand on est un peu désemparé face à des clauses tordues ou des employeurs qui font les sourds. C'est pas toujours facile de se battre seul contre des grosses boîtes qui ont des armées d'avocats. Et puis, faut pas se leurrer, même si la FFB annonce "seulement" 100 000 emplois menacés et une baisse d'activité de 6,6% en 2024, la réalité pourrait être bien pire. Ces chiffres, c'est toujours des estimations, des moyennes. Derrière, y'a des disparités régionales, des secteurs plus touchés que d'autres... Par exemple, si on prend le cas de la construction neuve, avec un recul annoncé de 15,6% en 2025, puis de 14,6%, c'est clair que les entreprises spécialisées là-dedans vont morfler encore plus que les autres. Et le "paradoxedel'emploi", comme disait SubAquaFlora65, il est bien là! On cherche des compétences spécifiques, mais on propose des salaires de misère et des conditions de travail déplorables. Faut pas s'étonner si les jeunes préfèrent se tourner vers d'autres secteurs. Et pendant ce temps, on licencie des personnes expérimentées, qui pourraient transmettre leur savoir-faire aux nouvelles générations. C'est complètement aberrant! Alors oui, on peut essayer de jouer sur la mobilité interne, les départs anticipés, etc. Mais à un moment donné, il faut se poser les bonnes questions et agir en conséquence. Est-ce qu'on est prêt à investir dans la formation, à revaloriser les métiers du bâtiment, à proposer des perspectives d'avenir aux jeunes ? Ou est-ce qu'on va continuer à bricoler en attendant que la tempête passe, au risque de sacrifier des milliers d'emplois et de compromettre l'avenir du secteur ? J'avoue que je suis assez pessimiste sur la question. J'espère me tromper, mais j'ai l'impression qu'on fonce droit dans le mur.
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Merci pour toutes ces infos et conseils ! C'est bon de savoir qu'il y a des recours possibles et des points de vigilance à avoir en tête.
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Volceleste, quand tu dis "desamisdanslebâtiment", c'est plutôt des artisans, des employés de grosses boîtes, ou un peu de tout ? Et dans quel coin ? Parce que la situation doit vachement varier selon les régions, non ?
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SubAquaFlora65, c'est un peu de tout, mais surtout des artisans et des gars qui bossent dans des petites boîtes, en Île-de-France pour la plupart. C'est vrai que ça doit jouer, la région... J'imagine que dans le Sud, avec le soleil et tout, ils doivent moins flipper que nous ! 🤣
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Ah, l'Ile-de-France... C'est sûr que c'est pas la joie en ce moment! Faut dire qu'avec tous ces travaux du Grand Paris, on se croirait dans un remake de "Germinal" parfois... Mais bon, au moins, ça occupe! 😅 Plus sérieusement, c'est vrai que les petites boîtes sont souvent plus vulnérables. Elles ont moins de marge de manuvre que les grands groupes pour absorber les chocs. Faut voir si elles ont bien négocié leurs contrats, si elles ont des assurances solides... Parce que si un chantier s'arrête brutalement, ça peut vite devenir très compliqué. Et puis, y'a aussi la question des délais de paiement. Quand t'es une petite entreprise, si t'es pas payé à temps, ça peut mettre ta trésorerie à sec en un rien de temps. Faut pas hésiter à faire du "factoring", c'est une solution. 💰
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Bon, alors j'ai creusé un peu les pistes que vous avez évoquées, notamment le "factoring" dont parlait SubAquaFlora65. C'est vrai que ça peut aider pour la trésorerie, mais faut bien calculer les coûts, parce que ça bouffe quand même une partie de la marge. 😅 Finalement, mes potes ont surtout essayé de renégocier leurs contrats et de se diversifier un peu (genre, se lancer dans la rénovation énergétique, qui a l'air de mieux se porter). On verra bien ce que ça donne... Merci encore pour vos conseils ! 🙏
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Volceleste, c'est pas étonnant que tes amis se tournent vers la rénovation énergétique, c'est un peu l'eldorado du moment, avec toutes les aides de l'État et les réglementations qui poussent à ça. Mais attention quand même, faut pas se leurrer, tout le monde ne peut pas devenir expert en isolation thermique du jour au lendemain. 😏 Et puis, y'a une concurrence féroce dans ce secteur, avec des entreprises qui cassent les prix et des artisans peu scrupuleux qui font du travail bâclé. Donc faut vraiment se démarquer, proposer des prestations de qualité et avoir une bonne réputation. Le bouche-à-oreille, ça marche encore pas mal dans le bâtiment, surtout pour la rénovation. Mais bon, si tes amis arrivent à tirer leur épingle du jeu, tant mieux pour eux ! Au moins, ils auront essayé de s'adapter et de se diversifier, c'est déjà un bon point. Parce que rester les bras croisés en attendant que la crise passe, c'est le meilleur moyen de couler. Et avec une baisse d'activité de 6,6% prévue par la FFB pour 2024, plus les 15,6% et 14,6% de recul dans la construction neuve en 2025, faut pas s'attendre à un miracle de sitôt. 😬 Alors oui, il y a ce "paradoxedel'emploi" dont on parlait, avec des difficultés de recrutement malgré les suppressions de postes annoncées. Mais ça veut surtout dire qu'il y a un décalage entre les compétences disponibles et les besoins du marché. Faut se former aux nouvelles technologies, aux matériaux écologiques, aux techniques de rénovation performantes... Bref, se remettre en question et ne pas se contenter de faire comme avant. Parce que le bâtiment de demain, ce ne sera plus le même qu'hier. Et ceux qui ne s'adapteront pas risquent de le payer cher, très cher. Comme disait l'autre, "Toutfoutlecamp..."
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Quand tu dis qu'il faut pas se leurrer et que tout le monde ne peut pas devenir expert en isolation du jour au lendemain, c'est tellement vrai ! J'en connais qui se sont lancés là-dedans sans trop de formation et qui ont fait des sacrés boulettes. 😳 Résultat, les clients sont pas contents et la réputation en prend un coup. Mieux vaut bien se préparer avant de se lancer dans un domaine qu'on ne maîtrise pas.
Volceleste
le 16 Mars 2025